Sur un marché de l’ancien dont l’activité se redresse, la courbe des prix s’est inversée : à fin juin, la hausse est de 2.1 % sur trois mois sur les compromis signés et de 2.4 % sur les prix affichés. Le retournement de la courbe des prix se constate en Ile de France où les prix des appartements augmentent de 0.7 % sur trois mois. Ainsi qu’en province où les prix des appartements progressent dans 23 % des villes, de 7.0 % sur un an. Analyse des chiffres du dernier Baromètre LPI – iad par Michel Mouillart.
Poursuite de la hausse des prix de l’ancien amorcée en février
Sur un marché de l’ancien dont l’activité se redresse, la qualité des acheteurs évolue : depuis janvier, la place des « cadres supérieurs et professions libérales » s’élargit au détriment de celle des « ouvriers et employés ». Le recul de la primo accession constaté en 2023 se renforce. Et le niveau des revenus des ménages recourant au crédit immobilier pour financer leurs achats (près de 85 % des acheteurs) rebondit : la part des acheteurs disposant d’un revenu de 4 SMIC et plus s’élève rapidement (Observatoire Crédit Logement/CSA).
Cette transformation du marché alimente la remontée des prix des logements anciens constatée depuis le début de l’année, notamment dans la plupart des grandes villes. Car la courbe des prix s’est inversée : à fin juin, en trimestriel glissant, la hausse a été de 2.1 % sur trois mois pour les compromis signés (+ 2.1 % pour les appartements et + 2.0 % pour les maisons). Elle est en outre de 2.4 % sur les prix affichés, l’offre nouvelle retrouvant un certain dynamisme propice à des propositions de prix bien plus ambitieuses de la part des vendeurs.
Cependant, et comme cela est habituel lors d’un retournement de conjoncture, les évolutions des prix signés restent orientées à la baisse en niveau annuel glissant, bien qu’en augmentation en niveau trimestriel glissant : – 4.5 % pour l’ensemble du marché (- 4.5 % pour les appartements et – 4.4 % pour les maisons). Il faudra attendre encore plusieurs mois pour qu’à son tour la courbe des prix mesurés en niveau annuel glissant se retourne. Néanmoins, d’ores et déjà, le recul des prix devient moins rapide, en glissement annuel.
Nouvelle augmentation des prix des maisons neuves
La baisse des prix des appartements commercialisés par des promoteurs se poursuit. Face à une demande qui hésite, confrontée aux difficultés d’accès au crédit et à la dégradation des soutiens publics, les promoteurs s’efforcent encore de limiter le gonflement de leurs stocks de biens disponibles à la vente. Cependant, l’embellie sur les prix qui avait éclairé les premiers mois de l’année a de nouveau cédé la place à leur dégradation. Les améliorations du PTZ dans les zones « tendues » n’ont pas eu les effets escomptés : et à fin juin, les prix des appartements ont reculé de 1.8 % au cours des trois derniers mois. En niveau annuel glissant, la baisse est maintenant de 2.7 %, en glissement annuel.
En revanche, alors que l’atterrissage du secteur de la maison individuelle se poursuit et laisse escompter une prochaine stabilisation du niveau des ventes des constructeurs, la remontée des prix amorcée au printemps se confirme. Le regain de l’offre de crédits bancaires et la baisse des taux des crédits bénéficient pleinement à ce secteur : et à fin juin, les prix des maisons ont augmenté de 2.7 % sur 3 mois. Aussi après plusieurs mois d’une telle augmentation, le rythme de la baisse des prix mesurés en niveau annuel glissant s’est stabilisé à 0.8 % en glissement annuel.
PUBLIÉ PAR JOURNAL DE L'AGENCE - 29/07/24
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